Le diagnostic et le plan de désherbage ont été réalisés par le CPSA (centre de promotion sociale agricole) de Combourg en Janvier 2014.
De nombreuses études ont démontré que le désherbage chimique des surfaces urbaines présente des risques de transfert des résidus de produits phytosanitaires vers les eaux de surface.
Le fort taux de transfert constaté et prouvé sur ces territoires « urbains » (communes et particuliers) est un indicateur expliquant en partie la pollution de l’eau par les produits phytosanitaires, dont le seuil de 0,1μg de substance active par litre d’eau est facile à atteindre même en traitant raisonnablement.
Il ne faut en effet que très peu de produit pour engendrer une contamination perceptible, puisque 1g de substance active pollue 10 000m3 d’eau: = 2ml (1 capuchon de stylo) de produit contenant 360g/l de glyphosate.
Pour ces raisons, un outil de diagnostic des pratiques et des risques pour la ressource en eau a été créé : le plan de désherbage communal. Il permet d’établir un cahier de préconisation.
L’outil est établi en 3 étapes :
- Détermination du risque de pollution par les surfaces entretenues
- Diagnostic des pratiques réalisé avec l’agent communal
- Définition des objectifs d’entretien en accord avec la commune
Diagnostic :
- Politique d’entretien
- Secteurs concernés par le désherbage chimique.
- Techniques alternatives mises en œuvre.
Le personnel :
- Composition
- Formation
Les produits phytosanitaires :
La liste des produits utilisés
Les conditions de stockage
Le matériel
- Le matériel utilisé
- Entretien et étalonnage
Les équipements de protection individuelle (EPI)
- Inventaire des équipements disponibles pour les agents
- Sensibilisation des agents pour utiliser ces protections
Les pratiques :
Pratique à conserver et à modifier.
Le présent plan de désherbage s’inscrit donc dans une démarche volontariste de sensibilisation à l’usage des produits phytosanitaires en vue d’en diminuer les recours et de s’inscrire dans une démarche de développement durable.
Epiniac dispose de plusieurs outils à sa disposition :
- Un plan de désherbage précisant les zones et pratiques d’entretien
- Des références réglementaires et techniques pour mieux utiliser les désherbants
- L’arrêté fossé à afficher et à faire respecter par tous les usagers (professionnels et particuliers)
- Des solutions alternatives à la chimie proposées dans le document
- Les compétences des employés communaux, formés et certifiés pour l’utilisation des produits phytosanitaires.
Arrêté Fossé
Respecter les zones interdites aux traitements
- Sur les caniveaux, avaloirs et bouches d’égout : traitement chimique interdit.
- Fossés et point d’eau : Respecter une distance de 1 mètre sans traitement.
- Le repérage des zones interdites à tout traitement permet de respecter la loi (arrêté du 01/02/2008 en Bretagne) mais aussi de communiquer avec plus de facilité avec la population.
- Attention : vider les fonds de cuve dilués et les eaux de rinçage du pulvérisateur sur une surface perméable et éloignée des points d’eau.
Communiquer avec les habitants
Appliquer des principes de gestion différenciée* est une étape indispensable de ce long chemin vers le ZERO PHYTO mais la condition de la réussite de ce parcours est la communication pour faire adhérer la population à de nouveaux principes de mise en place.
*La gestion différenciée est une façon de gérer les espaces verts en milieu urbain qui consiste à ne pas appliquer à tous les espaces la même intensité ni la même nature de soins.
Selon cette approche il est inutile par exemple, voire écologiquement non pertinent, de tondre systématiquement et souvent toutes les surfaces enherbées. La gestion différenciée, dans ce cas proposera que certains espaces moins fréquentés, aux sols plus fragiles, ou écologiquement précieux soient laissés à eux-mêmes, alors que d’autres seront intensivement tondus en raison de leurs fonctions ; l’exemple extrême étant celui du terrain de football destiné aux compétitions homologuées.